Contrôles de police renforcés au littoral: “Tout le monde est bienvenu, sauf les fauteurs de troubles"

Au lendemain de la bagarre générale qui a éclaté samedi en fin d’après-midi sur la plage de Blankenberge, la gouverneure de Flandre occidentale faisant fonction, Anne Martens (photo), a tenu une concertation de crise à Bruges. Plusieurs mesures ont été décidées, dont un renfort des effectifs policiers, notamment dans les gares et si nécessaire sur les digues, pour intercepter d’éventuels fauteurs de troubles. On a en effet appris qu’une cinquantaine de jeunes venus de Bruxelles étaient impliqués dans la bagarre violente à Blankenberge. Une vingtaine d’arrestations ont eu lieu. Les jeunes seraient tous connus de la police pour d’autres faits.

Plusieurs mesures ont été annoncées ce dimanche midi par la gouverneure de Flandre occidentale pour éviter une affluence exagérée sur les plages du littoral et prévenir de nouveaux incidents, comme la bagarre générale qui a éclaté sur la plage de Blankenberge. La police locale recevra ainsi le soutien de la police fédérale pour effectuer des contrôles, notamment dans les gares et si nécessaire sur la digue.

Ce dimanche midi, les files se multipliaient déjà aux abords de stations balnéaires de Blankenberge et Knokke, ces deux communes ayant décidé de refuser les touristes d’un jour sur leur territoire pour calmer la tension. La police contrôlait donc chaque voiture, exigeant des passagers une preuve qu’ils devaient se rendre à Knokke ou Blankenberge pour leur travail, parce qu’ils y résident ou y ont une réservation d’au moins une nuit.

Contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, les gares du littoral ne sont pas fermées ce dimanche. Mais là aussi, la police effectue des contrôles. "Nous ne pouvons pas risquer d’avoir une masse de monde dans les gares, que nous ne puissions gérer. Si le monitoring révélait que l’affluence est trop grande, les bourgmestres pourront décider de fermer leur commune aux touristes", indiquait la gouverneure Anne Martens.

Enfin, la police contrôlera aussi afin de détecter la présence d’éventuels fauteurs de troubles. "Les personnes qui se rendent à la Côte pour y chercher la bagarre et qui ne respectent pas les règles, seront traitées avec sévérité. Elles comparaitront devant le juge via une procédure accélérée".

Anne Martens terminait en précisant que "toutes les familles avec enfants sont les bienvenues pour se rafraichir à la Côte, comme toutes les personnes qui se comportent correctement". Elle conseille cependant vivement de consulter le baromètre de fréquentation au littoral avant de se mettre en route, pour choisir une plage moins fréquentée.

Blankenberge : une cinquantaine de jeunes de Bruxelles impliqués

Trois personnes ont été arrêtées judiciairement à la suite de la bagarre survenue samedi sur la plage de Blankenberge, indiquait ce dimanche la section brugeoise du parquet de Flandre occidentale. Les personnes impliquées devaient être interrogées sur les faits. Environ 17 autres arrestations administratives ont également eu lieu.

D’après les informations recueillies par VRT NWS, et entretemps confirmées par la police de Blankenberge, une cinquantaine de jeunes venant de Bruxelles ont été impliqués dans la bagarre générale sur la plage. Certains d’entre eux auraient été sous l’emprise de la boisson ou de la drogue au moment des faits. Priés de baisser le volume de la musique qu’ils avaient apportée, ils ont réagi avec agressivité et la situation s’est envenimée, d’autres personnes intervenant, racontait un étudiant jobiste témoin à VRT NWS. Lorsque la police a voulu s’interposer, des jeunes se sont retournés contre elle et ont notamment utilisé du matériel de plage, comme des parasols et chaises longues, mais aussi des bâtons, bouteilles et verres qu’ils ont lancés en direction de la police.

Quelque 120 agents de police ont dû intervenir dans Blankenberge jusque tard en soirée, pour parvenir à rétablir le calme dans la station balnéaire. Neuf d’entre eux auraient été légèrement blessés.

Une vingtaine de jeunes fauteurs de troubles ont donc été interpellés. Les autres ont également pu être identifiés. Ils seraient tous connus de la police, pour d’autres faits. Il se pourrait qu’ils fassent partie d’une bande de jeunes.

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