"Mettre à la disposition du gouvernement tous les terroristes qui retrouvent la liberté"

Le député SP.A et bourgmestre de Vilvorde (Brabant flamand) Hans Bonte a plaidé dimanche pour que tous les terroristes condamnés soient mis à la disposition du gouvernement à leur sortie de prison. Il estime que la politique de déradicalisation menée en prison laisse à désirer.

 

"Ce qui est obligatoire aujourd’hui pour les pédophiles à leur libération, devrait être appliqué aussi aux personnes accusées de terrorisme".

Selon Hans Bonte, des combattants de retour de Syrie vont être libérés d'ici peu. La mise à disposition permettrait de les garder à l'oeil pendant quelques années encore et d'ainsi protéger la société, a déclaré l'élu socialiste ce dimanche midi sur le plateau de l’émission "De zevende dag" (VRT).

Hans Bonte estime que la politique de déradicalisation menée en prison laisse à désirer. "Pire même, certains signaux alarmant montrent que ça ne corrige rien du tout", a-t-il assuré sur le plateau de "De Zevende Dag" (Eén). "Certains "returnees" choisiraient ainsi de ne pas sortir anticipativement de prison et d'aller à fond de peine (de cinq à dix ans) car ensuite plus aucune condition ne peut leur être imposée. Car ceux qui sortent anticipativement sont soumis à une série de contrôles de la Justice".

L'élu SP.A souhaite que les terroristes libérés soient placés à la disposition du gouvernement pour 5, 10 ou 15 ans. Cette mesure est déjà imposée à ceux qui ont des morts sur la conscience mais pourrait très bien être élargie.

"C’est beaucoup trop limité pour protéger de manière maximale notre société et ses citoyens. Ce que la loi exige aujourd'hui pour les pédophiles libérés devrait être étendu dès que possible aux terroristes condamnés".

Le chef de groupe N-VA à la Chambre, Peter De Roover, ne s'est pas exprimé sur cette proposition de Hans Bonte mais a quand même indiqué que pour son parti "il était évident que ces personnes ne doivent pas être perdues de vue".

Peter De Roover n’est pas opposé à ce que la mise à la disposition du gouvernement pour une période de 5 à 10 ans soit élargie.
 

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