Dans les coulisses de l’ancien quartier-général de l’Otan
Lors de sa création en 1949, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord installait d’abord son siège au Belgrave Square à Londres. En septembre 1950, lors d’une réunion du Conseil de l’Atlantique nord à New York, on décidait cependant de déplacer ce siège à Paris, en raison de la position centrale de la ville et de ses bons moyens de communication. Il n’y restera cependant que jusqu’en 1966, année où la France quitta le commandement intégré.
La même année, l’Otan prenait la décision d’installer son nouveau siège sur le territoire de la Ville de Bruxelles. Prévu sur le plateau du Heysel, il fut construit « provisoirement » sur l’ancienne commune de Haren (fusionnée en 1921 à Bruxelles), sur le Boulevard Léopold III.
Après un appel d'offres international, le Conseil de l'Atlantique nord confia la construction de ce nouveau siège, en mars 1967, à deux entreprises belgo-germano-néerlandaises. Les travaux commencèrent immédiatement pour s'achever 29 semaines plus tard. Le site fut inauguré le 16 octobre 1967.
En 1999, lors du sommet de Washington, les chefs d'État et de gouvernement des pays de l‘Alliance décidèrent de remplacer le bâtiment par un siège adapté à ses besoins. On décida finalement de construire le nouveau quartier-général juste en face de celui que l’Otan quitte actuellement, soit de l’autre côté du Boulevard Léopold III, sur le site des anciens aérogares de l'aérodrome de Haren.
La construction débuta en octobre 2010 et le bâtiment était inauguré le 25 mai 2017 lors d’un sommet. La phase de test de l’équipement IT plus longue que prévu et des problèmes techniques retardèrent cependant le déménagement des fonctionnaires et des états membres dans ce nouveau bâtiment grandiose.
Lancé ce lundi 19 mars, le déménagement final devrait durer douze semaines. Le nouveau siège, qui accueille déjà "quelques centaines" de personnes, devrait être pleinement opérationnel à la mi-juin, à un mois d'un sommet des dirigeants alliés prévu les 11 et 12 juillet à Bruxelles - le deuxième du président américain Donald Trump. Mais les activités de l'Otan ne peuvent souffrir d'aucune interruption durant cette période, souligne l'organisation.