Gwendolyn Rutten: "La Belgique n’est pas Kaboul"

La présidente des libéraux flamands Gwendolyn Rutten se montre peu enthousiaste sur l’engagement de forces militaires pour lutter contre la menace terroriste, tel qu’appliqué à Anvers et à Bruxelles. "Nous ne pouvons céder à la peur ", a-t-elle déclaré sur le plateau du "Zevende dag" (VRT).

Plus de 150 soldats ont été déployés samedi à Bruxelles et Anvers afin de renforcer la sécurité de certains lieux stratégiques. Si la mesure réjouit le bourgmestre anversois Bart De Wever (N-VA), il n’en va pas de même pour la présidente de l’Open VLD.

"Si c’est réellement nécessaire, il faut pouvoir intervenir", estime Gwendolyn Rutten qui évoque des circonstances exceptionnelles. "Par exemple, devant l’ambassade américaine ou des cibles internationales, la mesure peut être appropriée, à condition qu’elle soit décidée par des experts et les services de sécurité".

"Laisser l’armée patrouiller dans nos rues ne peut toutefois jamais être une solution. La Belgique n’est pas Kaboul. Nous ne pouvons céder à la peur", ajoute-t-elle.

Gwendolyn Rutten souligne par ailleurs que les mesures anti-terroristes prises il y a deux jours par le gouvernement ne sont pas tombées du ciel. "Lors des négociations gouvernementales, nous avons sérieusement discuté de la manière dont nous devrions nous y prendre. Ces mesures étaient déjà en préparation", précise-t-elle.

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